Ce que vous devez savoir

Les cellules souches sont à la base d'un nouveau type de médecine qui consiste à utiliser les propriétés uniques de ces cellules pour réparer des tissus ou des organes endommagés par une maladie ou une blessure. On parle alors de thérapie cellulaire ou de médecine régénératrice. 

Le pouvoir des cellules souches

La thérapie cellulaire repose sur l’utilisation de cellules souches pluripotentes. Ce sont des cellules capables de donner naissance, par un procédé que l’on appelle la différenciation, à différents types de cellules spécialisées : globules rouges, globules blancs, plaquettes, cellules oculaires, cellules de muscle cardiaque, cellules neurologiques, etc. Ces cellules spécialisées pourront ensuite réparer des tissus endommagés ou malades.

Schéma cellule souche

La médecine du futur... aujourd'hui!

La thérapie cellulaire représente l'un des principaux espoirs pour la médecine de demain. En effet, les traitements médicamenteux ne s'attaquent le plus souvent qu'aux symptômes et doivent être utilisés sur le long terme. La thérapie cellulaire s'attaque aux causes des maladies. Elle permet donc d'envisager une guérison complète. Ceci permettra, à terme, d'améliorer notre santé et notre qualité de vie et de réaliser des économies considérables pour le système de santé.

Quelles maladies sont concernées?

La thérapie cellulaire est, depuis plusieurs années, largement utilisée dans le domaine de l’hématologie, notamment pour traiter les cancers sanguins (leucémies, lymphomes, myélomes).

La thérapie cellulaire a également le potentiel de traiter :

  • Plusieurs types de cancers : cancer du sein, cancer du poumon, mélanome, cancer du rein, cancer des testicules et autres;
  • Des maladies cardiaques : infarctus, insuffisance cardiaque;
  • Des désordres neurologiques : maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, accidents vasculaires cérébraux (AVC), traumatismes de la moelle épinière;
  • Des maladies oculaires : dégénérescence maculaire, glaucome, anomalies de la cornée;
  • Des maladies auto-immunes : diabète, sclérodermie, lupus érythémateux, arthrite rhumatoïde, atteintes rénales et autres;
  • Des maladies musculo-squelettiques : traumatismes endommageant le cartilage, arthrose, dystrophie musculaire.

Pour en savoir plus, consultez la section Le point sur les traitements disponibles.

Comment les découvertes passent-elles du laboratoire aux patients?

Le chemin est long avant qu’une découverte scientifique devienne un traitement qu'un médecin peut prescrire à son patient. De nombreuses étapes sont nécessaires pour assurer l’efficacité du traitement et la sécurité des patients.

  1. Recherche et développement
     
    C'est à cette étape que les idées et hypothèses de travail des chercheurs sont évaluées en laboratoire.
     
  2. Recherche préclinique
      
    Elle vise à démontrer qu’une théorie fonctionne en pratique. Cette étape se déroule en laboratoire et implique la réalisation de tests in vitro et sur des animaux.
     
    Avant de pouvoir passer à l'étape des essais cliniques, donc d'être appliquée pour la première fois chez l'humain, la découverte est évaluée par Santé Canada pour s'assurer que tous les tests permettant de garantir la pertinence du traitement et son innocuité ont été effectués.
     
  3. Essais cliniques  
  • Phase I : cette phase permet d'évaluer la tolérance et l'absence d'effets indésirables chez l’être humain, pas l’efficacité du traitement. Les sujets sont le plus souvent des volontaires sains qui sont indemnisés.
  • Phase II : il s’agit d’identifier la dose optimale à petite et moyenne échelle. À ce stade, des malades peuvent être impliqués.
  • Phase III : cette phase permet d’identifier l’efficacité réelle du traitement en comparant ses résultats aux traitements habituels ou à un placebo. À la fin de la phase III, on détermine si le traitement sera ou non autorisé.
  • Phase IV : après la mise en marché du traitement, on étudie ses effets à long terme et sur des populations qui avaient éventuellement été exclues au départ.

Les affiliés au réseau CellCAN assurent les étapes de recherche et développement, de recherche préclinique, et les essais cliniques de phase I à III.

Méfiez-vous des thérapies non éprouvées

S’il existe déjà plusieurs traitements utilisant la thérapie cellulaire (voir la section Le point sur les traitements disponibles), beaucoup de travaux sur les cellules souches se déroulent encore dans les laboratoires ou en sont aux tout premiers stades des essais cliniques.

Malgré cela, plusieurs cliniques à travers le monde se vantent d’offrir divers traitements par les cellules souches, en faisant une promotion directe auprès des consommateurs (publicités sur Internet notamment).

Ces traitements sont généralement offerts à des prix exorbitants et il n’existe aucune donnée probante attestant de leur efficacité. Pire, ils peuvent présenter des dangers réels pour les patients (cellules contaminées par exemple).

Ces cliniques exploitent délibérément des personnes vulnérables en leur donnant des renseignements trompeurs ou insuffisants à propos de l’efficacité et des risques potentiels des traitements offerts.

Comment reconnaître les fraudeurs?

Ces cliniques sont souvent implantées dans des pays où la législation ne protège pas suffisamment les patients. Elles ont tendance à mettre l’accent sur les bénéfices en omettant les risques, à apporter des témoignages humains au lieu de preuves de leur efficacité et à refuser de fournir des publications scientifiques en prétextant qu’elles sont en train de développer des brevets.

Les véritables essais cliniques sont enregistrés, ont des critères d’admission stricts, ont reçu l’approbation des autorités réglementaires et éthiques. De plus, on vous informera systématiquement de la façon dont l’essai clinique a été conçu, des risques encourus, des alternatives qui vous sont offertes. Si vous avez de la difficulté à obtenir toutes ces informations, méfiez-vous. Et surtout, parlez-en à votre médecin!

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